Sylvain Postel
De champion à coach : l’héritage de Sylvain Postel
Depuis plus de 30 ans, Sylvain Postel transmet la boxe française avec passion, exigence et bienveillance.
Ancien champion de haut niveau, pionnier technique, professeur pédagogue et charismatique, il incarne une vision unique de la savate : rigoureuse, artistique et fondamentalement humaine.
Une vie consacrée à la boxe française
Au fil des années, Sylvain a enchaîné les titres, les combats marquants et les défis physiques comme mentaux. Son parcours, à la fois riche et inspirant, retrace l’évolution d’un passionné devenu champion, puis coach.
Entre moments de gloire, combats inoubliables et périodes plus difficiles, voici une chronologie de son aventure dans la savate… à découvrir aussi en vidéo.
- 1979 Champion de France Junior
- 1980 Champion de France Junior
- 1981 Champion de France Junior
- 1984 Champion de France Elite
- 1985 Champion de France Elite
- 1986 Champion de France Elite
- 1987 Champion de France Elite
- 1988 Champion de France Elite
- 1988 Vice Champion d'Europe
- 1990 Champion d'Europe
- 1998 Coupe de France de style
- 1998 Coupe d'Europe de style
- 2000 Coupe du Monde de style





Un coach passionné, précis et humain
Ce qui distingue Sylvain, ce n’est pas seulement son parcours de champion, c’est surtout la manière dont il transmet sa passion.
Depuis plus de 30 ans, il enseigne la boxe française avec la même conviction : on peut apprendre sérieusement, sans se prendre au sérieux.
Son approche est rigoureuse, technique et exigeante… mais toujours dans la bienveillance.
Il sait repérer les forces de chacun, encourager sans brusquer, corriger sans décourager.
Pas de hurlements, pas d’élitisme : ici, on progresse à son rythme, dans une ambiance respectueuse et motivante.
Que vous soyez totalement débutant ou déjà expérimenté, Sylvain saura vous faire aimer la boxe et vous faire évoluer avec plaisir.
L’avis de ses élèves
⭐⭐⭐⭐⭐
Prêt à rencontrer une légende de la BF ?
On vous invite à boxer,
juste pour voir si ça vous plaît
L’autobiographie de Sylvain Postel
Dans ce texte écrit de sa main, Sylvain revient sur son parcours avec sincérité, humour et émotion.
Des débuts timides aux combats internationaux, des échecs aux grandes victoires, il livre une histoire de passion, de résilience… et d’amour pour la boxe française.
Dérouler pour découvrir son histoire
Passé d’une carrière en BF Savate pendant 20 ans à surfer sur la vague du haut niveau, je la dédicace aux jeunes générations de sportifs… et à ma fille Mélanie.
J’avais 10 ans quand j’ai débuté avec Yves Gardette. Enfant timide, manquant de confiance en moi.
Je commence mes premiers combats à 16 ans. J’avais de superbes jambes, mais pas de poings. Je pars m’entraîner au club de Patrice Beaux pour me « durcir » un peu. Je sortais de la boxe scolaire. Sur 6 ou 7 engagés, je deviens le seul champion de France Jeune Espoir. Yves ne me voyait pas favori, mais j’avais cette rage, cette revanche à prendre sur la vie, sur un passé obscur. On ne m’avait pas respecté sur certaines vérités que j’ai comprises bien plus tard, mais que j’avais senti dès le départ, par instinct.
Je change de club l’année suivante : direction le club de Patrice Beaux. Je deviens deux ou trois fois Champion de France Junior, et je remporte la Coupe de style (assaut).
En parallèle, je pars combler mes lacunes aux poings chez Michel Maguire. Un coach humain, technique, et paterné. Moi, le styliste français à la « gueule d’ange », j’arrivais dans un monde de sueur, d’odeurs fortes, où la testostérone régnait. Michel voit mes craintes, mais il détecte aussi mon potentiel. Il me rassure. J’allais souvent à reculons, mais une force en moi me poussait. Cette volonté ne m’a jamais quitté jusqu’à mes 38 ans. Derrière ma fragilité apparente, j’étais un battant..
Peu à peu, je gagne le respect des gars de l’anglaise, et même l’admiration de certains. Pour ma technique, ma condition, mon courage. J’avais gagné mes lettres de noblesse au pays du Noble Art.
Champion de France Espoir, je m’engage en senior sans avoir 22 ans. Mes plus beaux championnats. Quatre combats pour atteindre la finale. La demi à Marseille face à Mimouni, un dur de l’INSEP. Il avait une droite redoutable et un fouetté bas jambe arrière. Moi j’avais mon chassé latéral, ma technique, et ma condition. Sur les fractionnés, je le battais. Je me disais : « Je te bats sur la piste, je te battrai aussi sur le ring. » Et je l’ai fait. Avec panache. Mes chassés lui ont détruit les jambes avec élégance. Il boitait le lendemain à l’hôtel.
Finale face à Gaïtan Litricin. Le gymnase Japy était plein à craquer. David contre Goliath. Mes chassés martelaient ce char d’assaut. Je le faisais traverser le ring sur un chassé sauté. J’en revenais pas moi-même, surtout en revoyant le combat à la télé le lendemain.
Je suis cinq fois champion de France. Mais l’Europe ? Plus dur. En 84, j’en avais trop fait : France, Brevet d’État, boulot, copine. Arrivé épuisé en demi-finale, battu de peu.
86, je sors Ducros en finale France sur hors combat technique. Mais en demi Europe, disqualification pour coup bas. Ce jour-là, Pascal n’a pas joué franc-jeu.
87, France-Amérique. Je représente la France face à un Américain solide, mais trop basique. Je lui fais une démonstration technique.
88, finale à Bercy contre Ernesto Hoost. Combat perdu dès l’échauffement. Mentalement KO. Fatigué, usé, je n’avais plus cette flamme. Mon adversaire ? Une pieuvre de 1,92 m. Jette l’éponge à la 5e. Le combat le plus dur de ma carrière.
1990, enfin champion d’Europe. Le 26 mai, jour de mes 28 ans. Le Graal !
91, j’arrête le combat. Déjà 12 ans de pratique. Je veux partir avec dignité. Je me consacre à l’assaut. Je me fais plaisir. Je gagne la coupe de France plusieurs fois.
98, première coupe d’Europe assaut. Je la gagne. Même si mes hanches me font souffrir.
2000, première coupe du monde assaut. J’ai 38 ans. Le doyen de l’équipe de France. Je boxe 4 adversaires, dont un Italien de 89 kg en finale. Il avait blessé tout le monde avant moi. Moi, j’ai fini en hypoglycémie à la 3e. Mais j’ai gagné. La coupe du monde. En surpoids. Avec des hanches à changer. Le bonheur. De courte durée…
En 2008 et 2009, je me fais poser deux prothèses de hanches. 46 et 47 ans. Trois ans de douleurs, physiques et mentales. Enfin, je suis bionique.
Mais un nouveau défi m’attend : retrouver la confiance, réapprendre à boxer avec style, malgré les hanches. Pas question de faire du basique. Je veux faire des chassés, revers, enchaînements. Je ne veux pas perdre ma crédibilité face à mes élèves.
2014, j’ai 52 ans. Je participe aux Vieilles Savates. Quatre assauts. Belle ambiance. Les anciens boxent encore bien. On me désigne plus bel assaut du tournoi. Moi, le « handisport » invisible. J’en suis aussi fier que de mes titres.
Aujourd’hui j’ai 63 ans et je pourrais repartir pour 30 ans. J’ai un cœur inusable. Mais sensible. Affectivement.— Sylvain Postel

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